Bien que la terre soit recouverte à plus de 70 % d’eau, seulement moins de 1% de cette ressource vitale est potentiellement utilisable par l’Homme pour satisfaire l’ensemble de ses besoins. Aujourd’hui, le développement industriel conjugué à la forte croissance démographique (9,8 milliards en 2050), entraîne une demande en eau de plus en plus croissante alors que les ressources en eau disponibles restent inchangées (Li et al., 2019). Pire encore, le rejet des eaux usées issues des différentes industries (agro-alimentaires, pharmaceutiques, pétrolières, textiles, etc.), sans traitement adéquat dans les milieux récepteurs, engendre la dégradation de ces derniers. Les capacités auto-épuratrices des cours d’eau largement dépassées auxquels s’ajoutent effets déjà visibles des changements climatiques mettent plus que jamais la problématique du traitement des eaux usées au coeur des préoccupations des acteurs politiques et scientifiques.

Parmi les industries responsables de cette pollution environnementale, l’industrie textile est considérée comme l’une des plus polluantes (Mansour et al., 2011). En effet, selon Katheresan et al. (2018), ce sont plus de 700 000 tonnes de colorants qui sont consommés annuellement par le secteur textile. Pour preuve, les différentes étapes du processus (blanchiment, ennoblissement, teinture, impression, etc.) jusqu’à l’obtention du produit fini impliquent l’usage de quantités considérables d’eau soit entre 125 et 150 litres d’eau pour 1 kg de produit textile (Körbahti et Tanyolaç, 2008).

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