SCIENCES INFORMATIQUES Spécialité Traitement des images et du signal : REDUCTION-DU-BRUIT-DANS-LES-IMAGES-MAMMAIRES

SCIENCES INFORMATIQUES Spécialité Traitement des images et du signal


LE cancer dans toutes ses formes, demeure un problème de santé publique et un enjeu mondial. Il concerne autant les pays développés que les pays en voie de développement. Bien qu’il reste une maladie non transmissible et parfois héréditaire, il nécessite toutefois des moyens financiers importants, une technologie lourde et touche quelques millions de personnes. Selon une étude 1 publiée en février 2017 par l’OMS, le cancer a été à l’origine de 8.8 millions de décès en 2015 dans le monde dont 70% en Afrique. Il reste l’une des premières causes de mortalité dans le monde. Par ailleurs, il peut toucher n’importe quelle partie de l’organisme et cela sans distinction de race, d’âge, de sexe et de niveau social et se trouve également présent chez
certains animaux. Des récentes études montrent que les formes de cancer les plus répandues dans le monde sont : les cancers de la prostate, du colorectal, du poumon et du sein. Le cancer du sein est la forme de cancer la plus courante chez les femmes à travers le monde [Fletcher et al. (2012)]. On estime qu’un million de femmes en sont diagnostiquées chaque année et plus de 400.000 vont en mourir [Ferlay et al. (2015)]. En Côte d’Ivoire, cette pathologie reste également la forme la plus
répandue [Kouame et al. (2012); Islami et al. (2015); Kantelhardt and Frie (2016); Vanderpuye et al. (2017)] et se trouve déjà à un stade avancé pour 74% à 81% des cas [Islami et al. (2015)], ce qui réduit fortement le pronostic de guérison. La plage d’âge la plus touchée est celle de 35 à 44 ans [Kouame et al. (2012)]. Pour réduire ces chiffres, une politique de détection et de dépistage précoce est la plus efficace. La survie au cancer du sein dépend du stade auquel il est détecté et de la mise en oeuvre d’un traitement approprié. La détection précoce et le traitement aboutissent à un taux de survie de 98%, mais
ce taux chute à 27% si les métastases se sont propagées à des organes distants [Society (2009)]. Bien qu’un dépistage et une détection précoce soient la première étape à une chance de guérison possible et totale, elle entraine toutefois une augmentation du nombre d’images mammaires surtout
1. http ://www.who.int/features/factiles/cancer/fr/
pour les personnes d’âgées. L’interprétation de ces images se fait selon les critères du BI-RADS (Breast Imaging-Reporting And Data System). Elle relève d’un sénologue qui peut commettre des erreurs de détection telles que les Faux Positifs (faire passer une patiente non atteinte du cancer du sein pour une personne malade) et de détection de Faux Négatifs (faire passer une patiente atteinte du cancer du sein pour une personne non malade).