Le protocole de Kyoto vise à réduire les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones (ONU, 1997). En s‟inscrivant dans cette logique, les chercheurs du domaine des sciences des matériaux doivent concevoir des matériaux de construction répondant non seulement aux critères de résistances mécaniques, de durabilité mais aussi contribuant à la réduction des gaz à effet de serre et à l‟utilisation de déchets biodégradables ou recyclés.

C‟est pour cela que la mise au point de matériaux nouveaux trouve sa pertinence dans le domaine de la construction.

Ainsi, la conception de matériaux composites à base de biomasses végétales doit permettre le respect de ces critères en termes de performances mécaniques, thermiques et de durabilité.

Dans la présente thèse, les fibres de rônier et les balles de riz ont été utilisées comme charges dans la matrice cimentaire pour mettre au point des composites biomasses végétales-ciment. Ce choix se justifie par le fait que :

 Le rônier dont le nom scientifique est borassus aethiopum mart est une plante ligneuse « monocotylédone » classée plante prioritaire en Afrique sub-saharienne par des experts de la FAO (FAO, 2004). C‟est une ressource renouvelable qui produit du bois de service imputrescible et résistant aux termites avec un faible taux d‟absorption d‟eau des fibres. Il est utilisé souvent sous forme de latte pour réaliser les maisons à usage d‟habitation par les populations. Selon une étude expérimentale de comportement mécanique réalisée dans la perspective de l‟utiliser comme armature végétale dans le béton, le borassus aethiopum mart possède une contrainte de rupture et un module d‟élasticité élevés proches de ceux de l‟acier avec un taux de retrait longitudinal nul (Gbaguidi et al., 2010).