Le pétrole est la source d’énergie la plus utilisée dans le monde. En 2017, il fournissait 34,2 % de la consommation énergétique mondiale « BP Statistical Review of World Energy » (2018). Le pétrole se trouve dans les bassins sédimentaires principalement dans des formations géologiques appelées roches réservoirs. Les roches réservoirs sont des roches sédimentaires à porosité et perméabilité suffisantes leur permettant de contenir d’importantes quantités d’hydrocarbures (Chadouli, 2013).

Au Niger, l’exploration pétrolière a débuté dans les années 1950 (Zanguina et al., 1998 ; Harouna et Philp, 2012). Les premiers travaux d’exploration étaient réalisés dans les bassins sédimentaires du Niger par la plupart des compagnies pétrolières occidentales telles que Petropars (1960-1964), Texaco (1969-1975), Bishop Oil and Refining (1970), Sun Oil-Global Energy (1972) Conoco (1970-1973), SNEA(P) (1981-1990), Elf-Esso (1995). Les premiers indices datent de 1975 découverts par Texaco. Depuis, les découvertes se sont échelonnées jusqu’en 2004-2005 avec Esso, Elf, Petronas. La production totale cumulée de ces découvertes était estimée à près de 130 millions de barils, ce qui a permis au Niger de passer à la phase de production. En 2008, la compagnie pétrolière « China National Petroleum Corporation (CNPC) Niger Petroleum S.A » a également mis en évidence des gisements de pétrole dans la partie sud-est (bloc Agadem) du bassin de Termit. Ce dernier est composé des formations suivantes : K1 d’âge crétacé inférieur, K2 connues sous les noms de Donga, Yogou et Madama d’âge crétacé supérieur, Sokor1 daté du Paléocène-Eocène et Sokor2 de l’Oligocène. Les formations ciblées par l'exploration pétrolière dans ce bassin sont Sokor1 et Yogou. Les gisements de pétrole découverts sont concentrés dans deux unités de réservoirs gréseux : les grès de l'Eocène (formation de Sokor1) et les grès du Campanien (formation de Yogou) (Genik, 1993 ; Liu et al., 2015 ; Nasaruddin et al., 2017). Actuellement, les gisements de pétrole sont exploités essentiellement dans les réservoirs de l'Eocène qui sont bien connus (Liu et al., 2015). C’est le cas des champs de Madama, de Faringa, de Goumeri, de Sokor, d’Agadi, etc.

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