Depuis des décennies, la disponibilité de l’eau préoccupe de nombreux pays du monde en raison de son offre limitée (Pedrero et al., 2016 ). Les demandes croissantes en eaux sont dues à l’accroissement de la population et aux activités pratiquées par celle-ci, surtout l’agriculture (Kouadio et al., 2017; Toé, 2018).

La Commune de Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d'Ivoire est caractérisée par la présence d’un système lacustre composé de dix (10) lacs aménagés (MCAU, 2016). Ces lacs constituent les milieux récepteurs de sept (7) stations d’épurations construites sur le bassin versant desdits lacs (MSUA, 2016). En effet, dans les zones urbaines dotées d’eaux de surfaces (lagunes, lacs, rivières), ces eaux constituent généralement les milieux récepteurs des eaux des stations d’épurations, lorsque les normes de rejets réglementaires sont respectées (Kabour et al., 2011). Dans ce cas, la qualité de ces milieux aquatiques est impactée par celle des eaux usées rejetées (Toule et al., 2017). Cependant, il a été constaté un dysfonctionnement de certaines stations d’épuration où transitent les eaux usées à Yamoussoukro.

En plus, l’irrégularité du ramassage des ordures ménagères entraine un important rejet de déchets liquides et solides polluant les eaux des lacs de Yamoussoukro (Koné, 2010). A tous ces constats qui contribuent à une détérioration de la qualité des eaux lacustres, s’ajoutent plusieurs activités anthropiques exercées par les populations sur les bassins versants des lacs.

Les populations locales pratiquent autour des lacs des activités telles que l’agriculture urbaine, l’élevage, la pêche, le ménage (Lhote, 2000; Aw Sadat, 2011). Les déchets résultant de ces activités sont entrainés par les eaux de ruissèlements après les pluies dans les lacs (N’guessan, 2017). Tous ces facteurs impactent l’intégrité des lacs.

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