L’eau est une ressource indispensable à tous les aspects de la vie des hommes, des animaux et des plantes. L’Homme a développé au fil de l’histoire, de nombreux usages de l’eau : pour ses besoins quotidiens (usage domestique), pour ses activités économiques (usages agricole et industriel), pour ses loisirs, etc. Chacun de ces usages présente ses propres contraintes en matière de quantité et de qualité des eaux utilisées et rejetées. Par ailleurs, les usages peuvent devenir des sources de pollution et créer d’énormes quantités d’eaux usées de toutes sortes. Lorsque ces eaux usées sont mal gérées, elles constituent une source de pollution des eaux (souterraine et de surface) et de l’environnement, en général. Aujourd’hui, sous l’impulsion des pouvoirs publics, un certain nombre de textes réglementaires et législatifs sur les normes de rejets des eaux usées ont été adoptés, même dans les Pays en Développement (PED). Mais la dimension scientifique et technique qui devrait servir de support pour l’application de ces textes n’est pas définie ou maîtrisée, et on assiste à l’inadéquation et / ou à la non application des textes.

La gestion des eaux usées domestiques pose des problèmes considérables partout dans le monde, surtout en milieu urbain dans les PED (Coulibaly et al., 2008). Dans les PED, les difficultés observées sont aussi bien liées à l’évacuation qu’au traitement proprement dit de ces eaux usées (Koné, 2011). Les grandes villes africaines sont soumises aux phénomènes de l’exode rural qui engendre la pression démographique avec un faible taux d’accès à l’assainissement et une saturation des systèmes de traitement des eaux usées (Coulibaly et al., 2004). Cette situation est une menace pour la santé publique en ce sens que les eaux usées domestiques constituent des vecteurs de maladies diarrhéiques, et des gîtes pour les larves de moustiques comme les anophèles qui transmettent le paludisme (OMS, 2006). D’après Koanda (2006), le faible taux d’assainissement constaté dans les PED pourrait s’expliquer par l’écart de priorité qui existe entre l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement.

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