SCIENCES DES PROCEDES CHIMIQUES, ALIMENTAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX Spécialité : Chimie des Substances Naturelles : OPTIMISATION-DE-LA-PREPARATION-D-UN-MEDICAMENT-TRADITIONNEL-A-BASE-DE-TROIS-PLANTES

SCIENCES DES PROCEDES CHIMIQUES, ALIMENTAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX Spécialité : Chimie des Substances Naturelles


L’utilisation des plantes médicinales en thérapie à travers le monde est une pratique très ancienne. Cette pratique connait actuellement un regain d’intérêt auprès de la population et cela malgré les progrès de la médecine moderne. En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 80 % de la population mondiale a recours à la médecine dite traditionnelle pour faire face à ses problèmes de santé (OMS, 2008). Cet engouement s’explique par le fait que de nombreuses maladies sont traitées de manière satisfaisante et à moindre coût par les plantes (Kamanyi et al., 1995). Ce recours à la médecine traditionnelle est aussi favorisé par le faible pouvoir d’achat des populations cibles. Cet état de fait entraîne l’inaccessibilité aux médicaments conventionnels compte tenu de leur coût élevé. Bien qu’ayant des propriétés pharmacologiques avérées, de multiples effets secondaires sont dévolus aux remèdes à base de plantes et leurs effets seraient de types cardiovasculaires, neurologiques, hépatiques et rénaux (Isnard et al., 2004). Ces effets observés seraient dus à la présence de métabolites secondaires bioactifs contenus dans ses préparations médicinales pouvant être toxiques (Larrey, 1997).
L’étude des plantes médicinales s’avère donc nécessaire. Une telle étude permet de rechercher les preuves scientifiques de leur efficacité, de déterminer leur limite de tolérance en vue d’une utilisation rationnelle. Elle permet également de caractériser et de purifier de nouvelles molécules bioactives en vue de la production de médicaments.
En effet, l’absence de doses et d’une posologie précises et la méconnaissance des effets toxiques de ces plantes constituent un frein à leur utilisation. A cet effet, diverses équipes de recherches orientent depuis plusieurs années leurs travaux sur la valorisation des plantes médicinales à travers l’étude de leur biotolérance d’une part. D’autre part, ces études s’intéressent aux potentialités thérapeutiques des plantes contre diverses pathologies dont le paludisme.