AGRONOMIE ET GENIE RURAL Spécialité : ZOOTECHNIE ET PRODUCTIONS ANIMALES : Evaluation-des-proprietes-anthelminthiques-et-nutraceutiques-de-Cajanus-cajan

AGRONOMIE ET GENIE RURAL Spécialité : ZOOTECHNIE ET PRODUCTIONS ANIMALES


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La Côte d’Ivoire est un pays essentiellement agricole. L’agriculture contribue pour 27 % au PIB et emploie 2/3 de la population active. Elle fournit avec le secteur agroindustriel 40% des recettes d’exportation (DSRP, 2009). Le sous-secteur élevage, malgré son rôle socio-économique et alimentaire important, demeure encore une activité économique en développement. Sa contribution est d’environ 4,5 % du PIB agricole et 2 % du PIB total (Coulibaly, 2013). Les taux de couverture en 2015 étaient de 31,4 % pour la viande bovine, 14,4 % pour les porcs, 9,3 % pour le lait et produits laitiers et 64 % pour les petits ruminants (MIRAH, 2018).
En ce qui concerne les petits ruminants, seuls les ovins Djallonké ont fait, depuis 1977, l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire (Gadji et Oya, 1987). Les efforts entrepris ont permis à l’effectif des ovins Djallonké de passer de 1 120 000 têtes en 1990 à 2 752 227 têtes en 2016 (MIRAH, 2010, 2018). Cet effectif reste tout de même insuffisant pour satisfaire les besoins de la Côte d’Ivoire (DSRP, 2009 ; Coulibaly, 2013). En effet, en 2016, la quantité de viande ovine importée était estimée à 2 364 tonnes (MIRAH, 2018). Les raisons d’un tel déficit en viande ovine sont, d’une part, la perpétuelle progression de la demande intérieure (Coulibaly, 2013) et d’autre part, la faible productivité des élevages ovins (Fogang-Zogang et al., 2013; Awohouedji, 2014). Cette contre-performance des ovins est la résultante des effets intrinsèques et des facteurs extrinsèques dont l’alimentation (Gbangboche et al., 2005). En effet, l’alimentation et le parasitisme sont de loin les facteurs qui impactent le plus la production (Gbangboche et al., 2005 ; Fogang-Zogang et al., 2013 ; Awohouedji, 2014).