Spécialité : Biochimie et Sécurité Alimentaire : EVALUATION-DE-IMPACT-DE-UTILISATION-DES-PRODUITS-AGROCHIMIQUES

Spécialité : Biochimie et Sécurité Alimentaire


La Côte d’Ivoire est un pays situé en Afrique de l’ouest avec une superficie de 322.462 km2. Son économie repose sur l’agriculture qui, contribue pour 27% au PIB, emploie 2/3 de la population active et fournit avec le secteur agroindustriel 40% des recettes d’exportation (PSAC, 2012). Au lendemain de son indépendance, la Côte d’Ivoire a mis l’accent sur la modernisation de son agriculture, surtout celle d’exportation (cacao, café, coton…). Ce qui a conduit à l’utilisation croissante d’intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires) pour améliorer les rendements et limiter la multiplication des parasites (insectes ravageurs, mauvaises herbes, champignons…). Elle se retrouva ainsi premier consommateur de pesticides en Afrique de l’ouest (Fleischer et al. 1998). Issus des progrès de l’industrie chimique, les pesticides sont, pour la plupart, des produits de synthèse utilisés pour lutter contre les organismes qui limitent les rendements agricoles et forestiers, ou qui affectent la santé humaine et animale. L’utilisation des pesticides a conduit à une amélioration significative des récoltes et de la santé publique (Grange et al., 2008; Zacharia, 2011). En Côte d’Ivoire, l’emploi des produits phytosanitaires a commencé à l’époque coloniale, en particulier pour les cultures de rente telles que le coton en 1955 (Bassett, 2002); avec l’utilisation des pesticides organochlorés. Bien que bénéfiques, ces pesticides présentent cependant des effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Du fait de leur toxicité et de leur caractère persistant, les organochlorés s’accumulent chez l’homme à travers la chaine alimentaire, entraînant ainsi divers troubles de santé notamment des troubles neurologiques, du développement et de la reproduction et des cancers (INSERM, 2013; Guo et al., 2014).