Chimie Spécialité : Génie des procédés environnementaux : ELIMINATION-DES-IONS-PHOSPHATES-ET-NITRATES-DES-EAUX-USEES

Chimie Spécialité : Génie des procédés environnementaux


Le phénomène d’eutrophisation est l’un des problèmes environnementaux les plus graves qui sévissent dans le monde entier [1]. Selon les statistiques de Water Research Commission, Afrique du Sud, 54%, 53%, 48% et 28% des lacs d'Asie, d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Afrique sont respectivement confrontés à des problèmes d'eutrophisation [2]. Se manifestant par une prolifération d’algues à la surface des plans d’eaux, ce phénomène affecte tant la qualité, la durabilité que la biodiversité des eaux de surface qui constituent une grande réserve pour la production d’eau potable [3,4]. Les polluants responsables de ces situations sont généralement les orthophosphates et les nitrates lorsqu’ils se retrouvent en excès dans l’eau [5–7]. Provenant naturellement du cycle de dégradation de la matière organique, leurs teneurs dans les cours d’eau sont naturellement faibles. Ainsi, l’évolution naturelle du phénomène d’eutrophisation dans les eaux est donc très lente [8]. Si elle s'est accélérée ces dernières décennies, cela est dû à plusieurs sources anthropiques telles que les activités domestiques et industrielles ainsi qu’à l’utilisation intensive de fertilisants lors des pratiques agricoles [9]. Ces grandes quantités d’effluents produites par ces différentes activités, généralement rejetés dans la nature sans traitement préalable, sont pour la plupart au-delà de la capacité auto-épuratrice de l'environnement entrainant ainsi l’augmentation des teneurs de ces polluants dans les eaux de surface et souterraines [10]. En plus des problèmes liés à l’environnement, une forte concentration de nitrates dans les eaux de boisson constitue des risques sanitaires dont les effets se résument principalement dans la synthèse des nitrosamines et des nitrosamides cancérigènes ainsi que la formation de la méthémoglobine (incapacité du sang à céder l’oxygène au tissu de l’organisme) chez les nourrissons et les femmes enceintes [11,12] .