Le travail présenté dans ce mémoire de thèse a été réalisé à l’Université de Toulouse III - Paul Sabatier (UPS) dans le groupe de recherche « Lumière et Matière 1» du Laboratoire Plasma et Conversion d’Énergie (LAPLACE) et à l’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP) de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (INP-HB). Le travail s’inscrit au sein du Laboratoire d’Instrumentation Image et Spectroscopie (L2IS) en étroite collaboration avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC). Il prend place également dans l’un des axes de recherche du Laboratoire LAPLACE et de L2IS visant à caractériser et à évaluer de nouvelles modalités de diagnostic par méthodes spectroscopiques atraumatiques pour détecter, localiser et identifier les tissus ou cellules pathologiques. Le champ d’application concerne le diagnostic in vivo des lésions ulcéreuses et non ulcéreuses plus particulièrement la caractérisation d’une peau saine et une peau infectée caractérisée par la bactérie Mycobacterium ulcerans.

L'infection à Mycobacterium ulcerans (M. ulcerans) constitue un important problème de santé rapportée par au moins 33 pays d’Afrique [1], d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud-Est, d’Australie, et du Pacifique Occidentale. Cette maladie bactérienne infectieuse a été classée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l'une des maladies tropicales les plus négligées [2],.Voici la raison pour laquelle plusieurs organisations internationales se sont engagées dans la lutte, afin de prévenir, maîtriser et réduire la morbidité, ainsi que le fardeau socio-économique qu’elle occasionne. Il s'agit d'une infection chronique nécrosante de la peau [3], [4] et des tissus mous causée par la bactérie Mycobacterium ulcerans (M. ulcerans) et dont on ignore encore le mode de transmission exact [5], [6], [7], [8], [9], [10].