Agroécologie et Microbiologie des sols : AM-LIORATION-DE-LA-PRODUCTIVIT-DE-VIVOPLANTS-DE-BANANIER-PLANTAIN

Agroécologie et Microbiologie des sols


Le bananier plantain est une importante culture vivrière en Côte d’Ivoire. Avec une production annuelle de 1,7 millions de tonnes sur les dix dernières années (FAO, 2016) et une consommation par habitant estimée à 70 kg/ an, il constitue la troisième culture alimentaire de base des ivoiriens.
Malgré son importance, la culture du bananier plantain est confrontée à plusieurs contraintes en Côte d’Ivoire où le système de production demeure très traditionnel. Ces contraintes sont liées, entre autres, au manque de matériel de plantation, à la recrudescence des attaques parasitaires dont les agents fongiques et les nématodes, à l’utilisation des variétés traditionnelles peu performantes et plus sensibles aux maladies, à l’utilisation de techniques culturales peu productives et à la baisse de la fertilité des sols liée à leur mode de gestion (Traoré et al., 2009).
Face aux contraintes liées à la culture de banane plantain, la technique de « Plants issus de fragments de tige » (PIF) a été développée pour fournir du matériel végétal de qualité. Cette technique permet d’obtenir du matériel végétal en grande quantité à partir de fragments de tiges de variétés performantes (Kwa, 2003; Sadom et al., 2010) et est vulgarisée et utilisée par les producteurs. Elle est devenue la technique par excellence de production de matériel végétal en Côte d’Ivoire au point ou le métier de pépiniériste de plantain est devenu prépondérant. Toutefois, les vivoplants produits présentent une sensibilité aux attaques de parasites et ravageurs (Tomekpe et al., 2011); ce qui peut entrainer d’importants taux de morbidité et de mortalité suite au transfert en plantation (Deloné, 2014).